À propos du ministère

A propos du Ministère de la Culture

Dès l’aube de l'histoire, l'Égypte a été à l’origine des arts, de la littérature et des diverses branches de la culture. Ses monuments et son riche patrimoine culturel, qui ont fasciné le monde entier, en témoignent.

 Définie de nombreuses façons, la civilisation est décrite dans bien de cas par “la culture”; ainsi, l'Egypte est considérée comme étant le berceau de la civilisation et de la culture humaine, avec toutes ses manifestations et ses créativités.

L’Egypte, avait, en effet, réalisé toutes les tendances, les outils et les corps de la culture, bien avant l’établissement d’un   ministère, en tant qu'institution parrainée par l'État égyptien, en 1958 (de plus de soixante ans).

 Tout au long de son histoire, l’Egypte a bénéficié de la création d’institutions et d’organisations culturelles; de maisons de presse; de magazines; d'institutions médiatiques (dont la plupart établie par des efforts civils), outre les universités et les établissements scientifiques, concernés des affaires culturelles associées à l'éducation.

 Cette effervescence intellectuelle qui se traduit par une riche activité culturelle et artistique, marqua l’émergence d’une nouvelle génération de penseurs, d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains, qui a profondément renouvelé le panorama artistique égyptien d’alors.

 De la génération de Rifa’ah al-Tahtawi, Mohammed Abdo, Moustafa Lotfi Elmanfalouti, Ahmed Shawky, Hafez Ibrahim, Fatma Roushdi, Aziza Amir, George Abyad, jusqu’à la génération de Naguib Mahfouz, Taha Hussein, Elmazni, Elakkad, Mahmoud Moukhtar, Seif Wanly, Sayed Darwich, Om Kalsoum, Abdel Wahab, Elrihani, Youssef Wahbi, Faten Hamama, Shadia et bien d’autres…  

 Au XIXe siècle, considéré comme l'âge de la modernisation, un nouveau panorama culturel égyptien est apparu.  

 C’est d’ailleurs à cette époque-là que l’Egypte a connu l'art de la photographie, la projection de films, les arts du théâtre, les musées des antiquités, la première Bibliothèque Nationale et Archives connues dans le monde arabe, ainsi que l'Opéra Khédival du Caire, destiné à présenter toutes sortes d'art lyrique.

  Au XX siècle, l’Egypte a connu, en outre, l'art cinématographique, l’institut de musique; la radiodiffusion, la télévision et, le concile de la langue arabe.

 Une longue histoire, marquée par un mouvement culturel vif, qui cherchait des racines et un héritage original par lequel il communiquait avec les courants intellectuels et la culture mondiale contemporaines.

 Ainsi, le mouvement a établi des institutions, des musées, des salons, des comités, des organes de paternité, de traduction et de publication, dont la plupart étaient civils, alors que d’autres étaient sous les auspices des régimes existants (Khédival ou royaux).

      Lorsque la révolution de 1952 a commencé, ses pionniers militaires étaient issus de cette vaste culture: leur projet révolutionnaire et réformateur n'a pas commencé à l'improviste, mais il a plutôt trouvé un riche héritage d’associations, d’institutions, d’organismes et d’académies.

 

Histoire du ministère de la culture

 

Avant la révolution de 1952, il existait en Egypte un système culturel autonome, dans deux domaines seulement: le domaine du livre, représenté par Dar al-Kutub - fondée à l'époque de Khédive Ismail en 1870 - et, le domaine des antiquités, représenté par le Service des antiquités - établi au XIXe siècle.

 A ces domaines, viennent s’ajouter, durant les premières années de la révolution, l'Administration générale de la culture (créée par le Ministère de l'éducation en 1936), et l'Autorité des arts (fondée conformément à un décret présidentiel publié le 30 novembre 1955), destinée à parrainer les arts du théâtre, du cinéma et des beaux-arts.

 De nombreuses activités et institutions culturelles ont été par la suite attribuées au Ministère de l'Orientation Nationale, instauré par le remaniement ministériel de la révolution,  

 Etant principalement responsable de mettre en relief les principes, les programmes et les transformations socio-politique de la révolution, le ministère a toutefois rattaché un aspect culturel / artistique à ses fonctions, ouvrant ainsi la voie à l'intérêt pour la culture.

Or en février 1958, le ministère porte désormais le nom de: Ministère de la Culture et de l'Orientation nationale.

           Lorsque les activités culturelles s’élargissent et ses autorités augmentent et se renforcent, il a fallu créer un ministère autonome dédié à la culture, portant le nom de "Ministère de la Culture"; réunissant ses secteurs auprès de différents ministères et organismes existants, et placé sous le haut patronage de l'État. Ainsi, l'activité culturelle prend un cadre institutionnel évolutif soutenant et attirant l'activité culturelle national ; et en 1965, la culture devient définitivement indépendante.